Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -15%
(Adhérents) LEGO® Icons 10318 Le Concorde
Voir le deal
169.99 €

 

 Nathaniel J. Trestman } 7o%

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Nathaniel J. Trestman } 7o% Empty
MessageSujet: Nathaniel J. Trestman } 7o%   Nathaniel J. Trestman } 7o% Icon_minitimeMar 6 Jan - 18:06

    I've got a jet black HEART
    It's all fucked up and it's falling apart
    Woaaaahh, I never give in
    Woooaaahhh, I never give up
    PAPA ROACH
    Nathaniel J. Trestman } 7o% B031 Nathaniel J. Trestman } 7o% Ipce4o
    Yet, for some minutes longer
    I refrained and stood still.
    But the BEATING grew louder, louder!
    I thought the heart must burst.
    EDGAR ALLAN POE
    NATHANIEL JIM Trestman
    xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx and his PSYCHO HEART. xxxxxx


    { i d e n t i t é ;

    ▪️ NOM : Trestman
    ▪️ PRENOM : Nathaniel Jim
    ▪️ SURNOM ? Autrefois, il y avait Nate...
    ▪️ AGE : 24 ans


    { a u t r e s ;

    ▪️ RELATIONS AVEC LES AUTRES :

    Nathaniel J. Trestman } 7o% Iconadambrody3sm8
    Isaac Evans FEAT ADAM BRODY
    Bon. Nathaniel est un gars qui coopère facilement avec les gens. De plus, il ne se considère pas comme fou alors il juge qu'il a intérêt à suivre les consignes d'Isaac. Mais il est loin de l'aimer, et loin de ne pas ressentir les petits battements vifs et inquiets de son coeur quand il voit le dudit criminel... Un petit coeur jeune et sans vie. Quoi de plus intéressant pour un arracheur ?

    Nathaniel J. Trestman } 7o% Ico101jt9
    Aidan G. Williams FEAT GASPARD ULLIEL
    Amitié? Qui a parlé d'amitié? Non. Ce n'est pas de l'amitié qui unit ces deux hommes mais bien le fait qu'ils soient simplement voisins de cellules et qu'ils se considèrent assez intéressants et intelligents l'un l'autre pour se parler. Ils sont tous deux des gens que personne ne comprend et c'est cela qui les met disons... À l'aise? Nathaniel sait que sa passion pour les coeurs humains intéresse Aidan, quant à lui c'est le battement sadique du coeur de Williams qui l'attire...


    { h o r s - j e u ;

    ▪️ PSEUDO: CHichi / Rousse
    ▪️ AGE: 14
    ▪️ PERSONNE SUR L'AVATAR : Ben Barnes
    ▪️ CODE DU REGLEMENT : moi, lire le règlement? C'est une blague!


Dernière édition par Nathaniel J. Trestman le Sam 31 Jan - 14:55, édité 10 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Nathaniel J. Trestman } 7o% Empty
MessageSujet: Re: Nathaniel J. Trestman } 7o%   Nathaniel J. Trestman } 7o% Icon_minitimeMar 6 Jan - 22:48


    Il n'était pas le genre de garçon à rêver, en fait il ne se souvenait jamais d'à quoi il pensait dans son sommeil, généralement. Généralement. Mais cette nuit-là était particulière. Premièrement, il était sous sédatifs. Parce qu'il avait débloqué en parlant à un détenu affreusement quelconque qui avait osé l'insulter. Il fit un de ces rêves étranges, ceux dont on se rappelle longtemps. Il rêva sa vie. Son passé. Il ne se remémorait jamais ces choses parce qu'elles étaient dures pour lui: elles étaient à la fois la cause de son emprisonnement, mais aussi sa raison de vivre. Ils étaient sa raison de se rappeler. D'Audrey, de Manna, d'Avery, de James, de Boogerman, de Kirstie, de Blake... De lui-même... De tout ce qu'il avait fait. De mal mais surtout de bien. De ce qu'il était devenu avec le temps et les années: un homme dans la moyenne. Si vous l'aviez croisé dans la rue, vous n'auriez pas remarqué qu'il était fou. Parce qu'il était un homme dans la moyenne, avec une obsession particulièrement dégueulasse, sanguinolente et sadique pour les coeurs. Humains? Oh pas seulement, mais c'était ses préférés.

    Lorsqu'il se réveilla, il su ce qu'il devait faire: aller s'exprimer (puisqu'il ne parlait plus), pour oublier. Qui l'écouterait? Un psychiatre. Quel psychiatre? Aidan Genesis Williams. Plusieurs l'auraient trouvé fou de faire ce qu'il allait faire, mais Nathaniel savait qu'Aidan ne le mangerait pas. Pourquoi? Simplement parce qu'il avait besoin de personnes à problèmes pour vivre et que Nathaniel était (techniquement, lui-même n'étant pas d'accord avec la théorie) une personne a problèmes. Il expliqua par gestes la situation à Williams et commença à lui raconter qui il était. Son histoire. Un petit bout de son esprit éternel. Ses mouvements, comme s'ils avaient été sa voix, étaient rauque et râpeux, il venait de se réveiller. Les souvenirs revenaient en masse jusqu'à sa tête. Tous en même temps. Une bousculade de choses douloureuses et impossibles. Sa vie, celle de Nathaniel J. Trestman.

    Les jumeaux de James et d'Avery Trestman, Audrey Peyton et Nathaniel Jim naquirent le 11 avril 1985, une date bien ordinaire, à Plymouth, Indiana. Une naissance et un accouchement difficiles? Certainement. Livrer des jumeaux n'est facile ni pour la mère, ni pour les enfants. Audrey était plus frêle: son coeur n'arrivait pas à battre normalement. Bradycardie. Souffle au coeur. Tension déjà trop haute et artères trop petites, dit le docteur Boogerman Sr. Elle ne survivra pas. Son coeur bat trop lentement. Il la plaça dans une couveuse. Les infirmières veillèrent sur elle jour et nuit. La petite fille survivait de peine et de misère. Son corps était tout bleu. Ses yeux, injectés de sang comme ça ne s'était jamais vu. Son visage, boursouflé. Elle n'était pas belle à voir. Un soir, alors que le docteur Boogerman Sr dit à son infirmière en chef d'arrêter les respirateurs artificiels, elle lui demanda une seule et unique nuit de plus. Durant cette nuit, elle coucha Nathaniel à côté d'Audrey. Immédiatement, ou presque, les effets positifs se mirent à apparaître. Au bout de trois jours, on laissa les parents emmener leurs jumeaux à la maison. Ils ne se quittèrent plus jamais de vue. Elle était Bonnie et lui Clyde. Ils étaient les cinq doigts de la main. Ils étaient la lune et le soleil. Ils étaient Hansel & Gretel. Ils étaient Audrey Peyton et Nathaniel Jim.

    PARTIE I . CHILDREN SHOULDN'T PLAY WITH DEAD THINGS
    Nathaniel J. Trestman } 7o% Narniacast32 Nathaniel J. Trestman } 7o% LWW34sem08


    Bonnie - « DÉGUEU! NATIIIIE! C'est quoi ?!?!??! »
    Clyde - « Le cœur de Shadow. »
    Bonnie - « DÉGUEUUUUU! TU LE COUPE EN MORCEAUX! »

    Shadow. Le chien mort, depuis la veille, entreposé derrière la remise par James Trestman. Mais Nathaniel avait bien vite trouvé la cachette et sorti les couteaux de cuisine. Il avait entendu dire (par Avery, sa mère) que l'amour était conservé dans une petite poche, dans le coeur des gens. Il s'était dit que, puisque Shadow les avait beaucoup aimés sa soeur et lui, il devait lui aussi avoir une pochette pour garder tout son amour. Or, il le savait, dans ses encyclopédies illustrées, on ne montrait que quatre ventricules sur les dessins du coeur. Sur le coeur de Shadow, qu'il tenait dans ses petites menottes d'enfant de huit ans, il n'y avait que quatre ventricules aussi. Il ne comprenait pas. Il n'y avait pas de poche pour l'amour. C'était impossible. Ou plutôt, oui c'était possible. C'était sûrement pour ça que son père ne l'aimait pas. Il resta là, les yeux grand ouverts par cette lueur livide qui y brillait, la bouche, les bras et le t-shirt tout barbouillés de sang, à regarder le coeur. Bien sur, il n'était qu'animal. Mais dès cette journée, il sut qu'il deviendrait médecin. Il était fait pour ça: réparer les gens. Les couper en morceaux pour regarder leurs problèmes de coeur, comme ceux qui affectaient, par exemple, sa soeur jumelle. Celle-ci commençait d'ailleurs à regarder l'activité de Nate, qui plantait des crayons dans les différents boyaux qui sortaient de l'organe pour voir où allait le sang et par où il sortait. Au bout d'un moment, elle oublia que ce coeur était celui de son chien. Elle oublia qu'il était un coeur, en fait. Pour elle, cet objet devint comme il l'était déjà pour lui, un simple jouet. Mais on ne devrait jamais laisser les enfants jouer avec des choses mortes. C'est là que se développent les pires obsessions. La chair rose était partout sur la table. Le sang dégouttait jusque par terre. Nate & Audrey en avait jusque dans les cheveux. Ils riaient et s'amusaient à jouer avec les nerfs qui réagissaient parfois encore dans le coeur. C'est à ce moment-là qu'Avery, leur mère, entra dans la chambre. En voyant de un, le dégat, de deux, avec quoi ses enfants s'amusaient, elle eut une crise d'hyperventilation. Hop. À l'hopital. Il faut dire qu'elle avait le coeur sensible, madame Trestman. Ça n'en avait presque aucune allure.

    ***

    Bonnie - « Papa dit que c'est pas ta faute. »
    Clyde - « Si, c'est ma faute. On aurait pas du jouer avec le coeur. »
    Bonnie - « Mais non. C'était pas grave. Je t'aime quand même. »
    Clyde - « Merci, Dey. »
    Bonnie - « De rien, Natie. »

    ***

    Cette partie du rêve est sûrement l'une des plus difficiles, parce quand il y repense, Nathaniel constate: c'est la dernière fois qu'il a vu Audrey réellement heureuse. Quand on permit à madame Trestman de sortir de l'hopital, elle était différente. Méchante, presque. Elle n'aimait plus ses enfants. Ça brisait Audrey, un peu plus chaque jour. Elle qui était déjà si fragile. Et encore, elle, était la protégée de son père. Nate lui, n'était le protégé de personne. Il défendait sa jumelle du mieux qu'il le pouvait. Mais lui? Qui s'occupait de lui? Il s'en foutait, du moment qu'elle restait en vie. En santé. Près de lui. Pour le soutenir lorsqu'il avait des problèmes, à l'école, dans sa tête. Mais elle n'était plus là, il le voyait, un peu comme on voit une personne trop saoule décaler de la réalité. Il voulait la sauver, aspirait souvent à devenir son Superman. Mais il n'était que bon à une chose: la faire rire. Elle lui disait souvent, entre deux quintes de toux (elle avait développé de l'asthme à cause du stress): « C'est pas grave, Natie. Je t'aime quand même. » Puis elle riait. Elle riait toujours et son rire ressemblait au chant des oiseaux. Mais les Natie se transformèrent bien vite en Nate, lorsqu'il atteignirent la pré-adolescence. Il ne voulait pas qu'elle s'en aille mais le temps pressait, le temps jouait contre lui, et il ne pouvait plus courir après! Mais à chaque fois qu'Audrey le laissait poser sa tête sur sa poitrine, il entendait son coeur battre, trop lentement, bradycardie de ses deux qui allait l'emporter tôt ou tard. Et alors il sentait son propre coeur battre dans sa poitrine comme l'humain qu'il n'était plus, pour elle, comme pour lui dire: « hé, tu étais un petit bébé mauve. Avec des yeux injectés de sang et un visage tout boursouflé. Je t'ai sauvé, mais c'était parce que tu me faisais confiance. Laisse-moi te sauver encore une fois. » Mais elle ne l'écoutait plus. À la fin, quand ils l'ont emmené à l'hopital, elle voulait profondément mourir. Elle lui disait souvent: « Nate, à chaque fois que je la vois. Ce sentiment de solitude continue à grimper en ma personne. » Et il haletait alors comme elle, quand elle marchait un peu, et il devenait fou dans sa tête, repensait au coeur, à sa mère, au coeur, à sa soeur, au coeur, à Shadow, au coeur, au coeur, au coeur, au coeur! Ça devenait une obsession dont il avait besoin pour survivre, il voulait des coeurs. Et elle était le plus grand coeur de l'Univers.

    Le 14 septembre 2000, quand il entra dans la chambre d'hopital, il réalisa qu'il n'aurait jamais du jouer avec des choses mortes et qu'il l'aimait. Beaucoup plus qu'un frère doit aimer sa soeur.

    PARTIE II . AUDREY P. TRESTMAN (1985 - 2000)
    Nathaniel J. Trestman } 7o% Batch6-50 Nathaniel J. Trestman } 7o% Thomas_dekker_heroes_169


    Bonnie - « Je t'aime, Nate. Excuse-moi de partir comme ça. »
    Clyde - « C'est vrai, mourir comme ça, c'est un peu exagéré... »
    Bonnie - « Chhht. Tu seras toujours mon Clyde. »
    Clyde - « Clyde sans Bonnie ne marche pas. Tu vas bientôt mourir. Clyde sans Bonnie est impossible. Tu vas me quitter. Je ne peux pas être Clyde tout seul. Tu ne seras plus là... »
    Bonnie - « C'est tellement fou! »
    Clyde - « Quoi?! »
    Bonnie - « Tout, chez toi est comme un battement de coeur. Même la manière dont tu parles! Première idée, deuxième idée, première idée, deuxième idée... Tum-tah. Tum-tah. Tum-tah. Arrête, ne te traumatise pas pour le coeur d'un chien mort. Ce n'étaient que des jeux d'enfants... »
    Clyde - « Des jeux d'enfants qui t'ont tué. »
    Bonnie - « Est-ce vraiment moi, qu'ils ont tué? Regarde toi, Nathaniel. Tu n'es plus le Natie de mon enfance. Tu n'es plus mon frère. Tu n'es qu'un être à moitié humain, mu par les battements d'organes à valves autour de lui. Tu les entend, n'est-ce pas? Quand tu vois les gens. Tu entends les battements de leurs coeurs? L'accélération lorsqu'ils sont stressés, ou quand ils ressentent une excitation forte... Les battements lents des gens en forme ou qui souffrent de Bradycardie... Tu es tellement obsédé par les battements du coeur humain, des coeurs animaux même, que tu es capable de t'imaginer leurs battements, comme si tu les entendais. Et ton coeur? L'écoutes-tu souvent? Qu'es-tu devenu, Nathaniel? Où as-tu rangé mon frère, quel ventricule de toi est assez haineuse pour garder mon Nate caché à l'intérieur de lui? Où as-tu entreposé son petit coeur qui ne voulait qu'une seule chose et c'était d'aimer? »

    Nathaniel arrêta tout d'un coup de parler. Ça lui était inutile. Elle avait raison. On fait plusieurs choses dont on n'est pas fiers quand on est jeunes, soit on joue au docteur, soit on brise des fenêtres avec des balles de soccer par exprès, soit on joue avec des organes d'animaux. Bref, personne n'est exactement fier de sa jeunesse et il n'aurait pas dû trop s'en fait pour ça. Mais il s'en faisait surtout pour deux choses: premièrement, comme ça a déjà été dit, c'était cet incident de coeurs qui avait tué sa soeur jumelle, sa meilleure amie, sa moitié. Ensuite, évidemment il y a avait l'idée qu'il... Mourrait d'envie de recommencer. Juste pour voir. Juste pour chercher et se dire que peut-être au fond existe-t-il cet endroit où l'on range l'amour, peut-être juste que les chiens ne l'ont pas... ? Bien qu'il ait maintenant quinze ans, jamais ne s'était-il empêché de croire. Audrey se préparait à mourir à côté de lui, il le savait absolument. Lorsque les gens commencent à parler avec limpidité comme elle venait de le faire, c'est qu'ils allaient mourir. Il ne supportait plus tellement de la voir, ainsi. Il avait envie de... Il avait envie de la tuer. De mettre fin à ses souffrances. Il savait que c'était illégal mais il voulait l'aider à partir puisqu'il savait que c'était tout ce qu'elle désirait. Audrey voulait oublier que ses parents ne l'aimaient plus. En fait, du plus loin que Nathaniel se rappelait, elle n'avait jamais été une enfant heureuse. Faiblesse de constitution. Sûrement. Plusieurs en étaient décédés avant elle. Elle ne serait sûrement pas la dernière. Mais il n'avait plus envie de la sauver, il voulait la voir mourir. C'est ce que tu as désiré ? Tiens, récolte le. Tu voulais mourir, tu ne supportais plus la vie? Tant mieux, Va-t-en. Arrête de me faire voir la réalité en face. Arrête de me faire comprendre que tu veux voir le paradis sans moi, avant moi. Arrête de me faire comprendre qui je suis. Arrête de me rappeler que je me sens mal, coupable, responsable. Arrête de me rappeler que c'est à cause de moi que tu veux mourir. Il voulait tellement la tuer, qu'elle meure. Sur le coup, il imagina qu'à cause de cela, il arrêterait de se sentir coupable. Il imagina qu'à cause de cela il oublierait les coeurs. Et toutes ces autres petites choses qui avaient causé la mort de sa jumelle, même si c'était lui. Il pensait à tout cela assis sur le banc d'hopital, à côté d'elle. Elle en profita pour placer ses tous derniers mots.

    Bonnie - « Je te pardonne. »

    Lorsque Audrey Peyton Trestman mourut, ce jour-là, il réalisa qu'effectivement, sur le coup il se sentait moins mal. Mais il savait que ça ne durerait pas. Il savait que ce n'était qu'une question d'heures avant que le mal de coeur (dans tous les sens) ne le rattrape... Au moins elle le pardonnait. Il était le pardonné.

    ***




Dernière édition par Nathaniel J. Trestman le Sam 31 Jan - 15:00, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Nathaniel J. Trestman } 7o% Empty
MessageSujet: Re: Nathaniel J. Trestman } 7o%   Nathaniel J. Trestman } 7o% Icon_minitimeVen 16 Jan - 22:08

    Heureusement, les parents Trestman avaient décidé d'enterrer Audrey toute vivante, sans lui donner de cérémonie, de funérailles ou d'autres blabla du genre. À l'avis de Nathaniel, ils avaient prévu le coup par cent mille miles à la ronde. Ils savaient que leur fils ne s'habituerait jamais. Qu'il ne pourrait jamais s'y faire. Il restait une dernière chose, un dernier service, qu'il devait accomplir avec elle. C'est ce qu'il faisait au cimetière avec sa pelle, à trente-deux heures du matin. Depuis qu'elle n'était plus là, il perdait toute notion du temps et de la raison. Ça devait faire... Quatre jours? Pour ce que les jours signifiaient pour lui, ça ne voulait pas dire grand chose. La lune brillait dans un ciel si noir, aussi noir que le noir des yeux de Nathaniel. Aussi noir que son coeur. Une chansons jouait dans son ipod, une simple chanson affreusement quelconque, de Strays Don't Sleep. Les paroles lui résonnaient comme des coups de couteaux donnés dans une poitrine résonnent dans la tête. Il haissait profondément ce sentiment. Pourtant la chansons continuait. Could I have saved you? Would that’ve betrayed you? Trois coups de pelle dans la terre. Deux autres. Une pause. Il haleta. Il n'était pas en forme, il ne l'avait jamais été. Il n'était qu'un frèle petite Nathaniel qui n'avait comme seul talent que celui de l'intelligence. C'est vrai, côté cerveau, il battait tout le monde qu'il connaissait. Il avait envie de pleurer. Il ne voulait pas continuer. Pourtant les paroles, elles, se poursuivaient. What you couldn’t do I will... I forgive you; I’ll forgive you. Quelques autre coups de pelle. Enfin, ça lui parut comme quelques autres. Il se dépêchait. Il ne voulait q=pas que le soleil se lève sur ses actes, ni sur la personne taciturne et patibulaire qu'il était devenu. Il heurta enfin, ENFIN, quelque chose de dur. Le cercueil. Il avait creusé assez. For blue, blue skies, I’ll forgive you. For blue, blue skies, I’ll forgive you. For blue, blue skies, I’ll forgive you. For blue, blue skies, I’ll forgive you. Il déterra tranquillement, dans le noir, le cadavre d'Audrey Peyton Trestman et l'ouvrit, d'un coup de pelle de plus. Le sang noirci et à moitié séché le pétrifia d'abord. Tout ce sang. Tous ces vaisseaux qui menaient vers le coeur de sa jumelle. Le coeur qu'il avait fait mourir. Le coeur qu'il avait perdu. Il se détestait tellement, comment avait-il pu ? Pour qui s'était-il pris durant quelques instants, de l'avoir fait mourir? Il prit le coeur et enterra le corps de celle qui avait une fois été quelqu'un d'important pour lui une seconde fois. Il s'en foutait. Elle n'avait plus de coeur. Elle n'était plus Audrey. Nathaniel courut jusque chez lui.

    Il enferma le coeur dans un bocal avec du formol qui l'empêcherait à tout jamais de battre et la cacha.

    PARTIE III . FIVE YEARS LATER

    Nathaniel J. Trestman } 7o% 08 Nathaniel J. Trestman } 7o% 7c4d3a89


    Dre Boogerman - « C'est incroyable. Votre dossier est simplement incroyable. Aucune faute. Aucune faute dans rien; des notes parfaites à tous ses examens depuis la onzième année. Bienvenue parmi nous, interne Trestman. »

    Il ne dit rien, acquiésa un peu, sourit franchement. Il était si fier, il se sentait si... plein de pouvoir, ça aurait effrayé n'importe qui d'autre, mais pas lui. Il n'avait plus peur de rien, rien du tout. Ça lui aurait servi à quoi, de toutes manières? Sa vie était déjà toute tracée, jusqu'à la fin. Il commençait interne puis il deviendrait médecin en cardiologie. Cardiologie. Vive les coeurs. Il soignerait les bradychardies. Il éclipserait Boogerman, la fille de celui qui avait tué celle qui avait une fois été sa soeur. Elle serait reléguée aux oubliettes et, si elle ne voulait pas coopérer, elle mourrait puis tout le monde serait heureux. Tuer? Oh il y avait bien pensé et ça ne le dérangeait plus tellement. Ce serait comme revivre les derniers instants de gens qu'il avait aimés. Ces gens étant Audrey & son coeur, tout petit coeur, coeur qui lui restait en tête. Maintenant, Nathaniel avait cette nouvelle passion: observer le coeur des gens, les battements de poitrine, les coups de souffle, le léger frissonnement des vêtements que causaient un battement. Battement, le plus beau mot de toute la terre.

    Dre Boogerman - « ... Vraiment incroyable ... »

    Elle le menait lentement mais sûrement vers la chambre de son premier patient. Il avait hâte. Mais son coeur ne battait pas plus vite, son coeur ne battait simplement plus d'émotions. Jamais. Il avait hâte de le voir, cet inconnu qu'il devrait soigner. Soigner. Lui qui s'était habitué à laisser les gens mourir, avec le temps, ça allait être drôle. En fait, il n'avait plus de nouvelles de sa famille, ou plutôt, elle n'en avait plus de lui car lui, de loin il essayait plus ou moins de se renseigner sur ce qui arrivait à ses parents et à leurs deux nouvelles filles, Kirstie et Blake. Deux petites blondinettes toutes frisées qui ne jouaient pas avec des coeurs, qui étaient des enfants normaux et mignons. Nathanielentra dans la chambre d'hopital où Boogerman le laissa avec un dossier dans les mains. La fenêtre était ouverte, le vent soufflait un peu sur les rideaux blancs. Les murs étaient blancs. Le plancher était blanc. Le lit était blanc. Il avait peur du blanc, cette pureté si intense qu'une ombre sur un mur blanc, c'est la crasse tombée du ciel, c'est Satan au Paradis. Et c'est alors qu'il la vit. Elle était toute petite. Bleue. En grande majorité. Toute entubée dans un grand lit. Pas ce à quoi il s'attendait. En mauvais état. Elle lui apparut comme un objet fragile qu'il ne fallait pas déplacer. Il voyait les vibrations du drap blanc, causés par les battements de son coeur. Faibles. Mais pas faibles comme ceux de quelqu'un de malade, faibles comme ceux de quelqu'un qui ne veut plus vivre. Lui qui n'aimait plus parler depuis longtemps, il ressentit l'envie de s'asseoir près d'elle et de lui parler, de la connaître, de la rassurer. Il ressentit l'envie d'accomplir tous ses désirs et lui qui n'avait pas ressenti de désirs depuis longtemps aima ça. Il s'assied maladroitement, comme l'être humain sociable qu'il n'était plus, sur une chaise en plastique blanc à côté de son lit. Il la regarda. Il regarda son visage devenir un petit peu plus rouge à chaque fois qu'une rafale de sang y passait. Elle était si désirable. Son coeur du moins le semblait. On aurait dit que son anatomie luttait pour sa survie, mais que elle elle luttait pour sa mort. Mais une partie d'elle n'était pas assez courageuse pour partir. Elle voulait malgré tout rester.

    Elle le regarda et il vit toute la colère dans ses yeux. Ses jolis yeux bleus de petite fille de dix-sept ans, ses yeux bleus si injectés de sang et de vitamines qu'ils étaient aussi bleu océan que ceux d'un bébé, pratiquement pas naturels. Il regarda ses cheveux sales, un peu gras, emmêlés. Elle n'allait pas bien. Elle se mit à pleurer. Elle avait honte. Il ne voulait pas qu'elle ait honte parce que lui-même était honteux. Sans vraiment savoir pourquoi, il voulait lui parler. Il voulait lui dire tout ce qu'il avait fait, qu'il était responsable de la folie de sa mère, de la mort de sa soeur. Il voulait lui dire que peu importe ce qu'elle avait fait, elle n'avait pas à se sentir mal. Elle n'avait pas à pleurer. Son petit corps tout frêle tentait tant bien que mal de se recroqueviller sur lui-même pour se cacher, mais tous ces morceaux de plâtre et de plastique sur elle l'en empêchait. Il voulait la toucher, juste une main reposante sur une épaule, lui dire d'arrêter. Mais il était hros de moyens. Il était le meilleur médecin de la Terre, sûrement, ou du moins le deviendrait. Mais il n'était plus un être humain, il n'était qu'une machine à étudier, une machine à regarder le bocal où flottait morbidement le coeur de sa soeur. Sa soeur. Sa SOEUR. Cela faisait des années qu'il n'avait pas pensé à Audrey comme étant sa soeur. Il regarda la fille devant lui, ne sachant trop pas quel regard prendre. Il ne voulait pas avoir l'air désolé. Il savait que quand on est au bord du gouffre, la pire chose qui peut nous arriver est un coup de pied au derrière et il ne voulait pas être ce coup de pied au derrière. Il repensa à sa vie. Il se dit que les choses les plus horribles qui lui étaient arrivées s'étaient passées dans un hopital. Sa naissance. La mort d'Audrey. Il voulait que ce moment ne rejoigne jamais les autres mais il ne savait pas comment faire. Il décida de parler. Mais il décida que ce serait la dernière fois qu'il parlerait. Il décida de poser le dossier médical. Il décida de parler à la fille comme si elle était celle qu'il attendait depuis des années. Mais heureusement elle parla en premier.

    Manna - « Vous n'êtes pas... Comme les autres médecins. »
    The Forgiven - « Pourquoi? »
    Manna - « Vous ne souriez pas. Vous ne mentez pas. Vous ne dites pas que la vie est belle. Pourtant ça fait déjà dix minutes que vous me regardez pleurer. Je m'appelle Manna. »
    The Forgiven - « Combien de temps vous reste-t-il à vivre? »
    Manna - « Je ne sais pas. Si ce n'était que de moi, quelques minutes peut-être. Mais c'est les parents. Ah le vieux. Ils voudraient qu'on vive. »
    The Forgiven - « J'aimerais... »
    Manna - « ... ? »
    The Forgiven rire nerveux - « C'est difficile à dire. »
    Manna - « Alors ne le dites pas. Parlez-moi de vous. J'ai besoin de parler. Et d'entendre. Vous n'avez pas l'air normal. »
    The Forgiven - « De quoi voulez-vous que je parle? »
    Manna - « De n'importe quoi. Et si ça vous fait plaisir, je vous parlerai aussi de ma vie. »

    Il découvrit bien vite que la plupart des humains, comme lui, étaient brisés. En fait, au départ, il découvrit qu'il n'était au fond qu'un humain. Ça le rassura puis ça l'effraya, mais ça le rassura surtout.


    PARTIE IV . THE FUCKING TRESTMAN FAMILY (WITHOUT AUDREY)

    PARTIE V . CAPTIVITY (DAMN) & NOW


Dernière édition par Nathaniel J. Trestman le Ven 6 Fév - 15:41, édité 9 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Nathaniel J. Trestman } 7o% Empty
MessageSujet: Re: Nathaniel J. Trestman } 7o%   Nathaniel J. Trestman } 7o% Icon_minitimeSam 17 Jan - 8:12

*___* OMG !
C'est quoi cette histoire ? Shocked
Je suis fan, fan, et encore fan *__*
En tout cas bienvenue
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Nathaniel J. Trestman } 7o% Empty
MessageSujet: Re: Nathaniel J. Trestman } 7o%   Nathaniel J. Trestman } 7o% Icon_minitimeSam 17 Jan - 12:15

Hahhahaa , mercii (:
Ça avance pas vite mais ça avance tout de même (L) ,
j'ai hâte d'avoir finiii !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Nathaniel J. Trestman } 7o% Empty
MessageSujet: Re: Nathaniel J. Trestman } 7o%   Nathaniel J. Trestman } 7o% Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Nathaniel J. Trestman } 7o%
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: LE D0YEN V0US REGARDE :: SUBSCRIBE HERE-
Sauter vers: